Jeune & Jolie
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Réalisateur : |
François OZON | ||
Acteurs : |
Marine Vacth, Géraldine Pailhas, Frédéric Pierrot, ... | |||
Genre : |
Drame | |||
Durée : |
1 h 35 | |||
Date de sortie : |
21/08/2013 | |||
Titre original : |
Jeune & Jolie | |||
Note "critique" : |
2,50 | |||
Classement 2013 |
114 / 163 |
Résumé : |
.O xx |
.O Isabelle 17 ans, une étudiante appartenant à la bourgeoisie se prostitue. Portrait en quatre saisons et quatre chansons d’une jeune fille qui d’aujourd’hui. Sulfureux et dérangeant. .O. |
Xavier |
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.O. 22/08/2013 Un film de François Ozon est, pour moi, toujours repéré et marqué d'une petite croix sur le calendrier des sorties, le réalisateur choisissant particulièrement bien ses scénarios qu'il filme rarement de façon simpliste tout en captant le meilleur de ses interprètes. « Jeune & Jolie » avait fait son petit "buzz" à Cannes lors de sa présentation en début d'année mais était reparti bredouille, Steven Spielberg et son jury n'ayant rien trouvé de remarquable dans ce film (la prestation de l'actrice principale, Marine Vatch, étant jugée inférieure à celle de Bérénice Béjo dans "Le passé" alors que cette dernière ne m'avait pas convaincu...). Cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille mais les palmarès sont souvent compliqués à analyser donc je n’avais pas prêté plus d’attention à ce signe qui aurait du me prévenir que, pour une fois, Ozon n’allait pas me transporter. La fille, la mère, le beau-père et le fils... Voici la base d'un film qui fera également défiler les "clients" pour remplir ce jeu des 7 familles qui ne parvient pas à dépasser son idée de départ. Une adolescente de 17 ans qui décide "volontairement" de se prostituer qu'est-ce que cela vous inspire ? Quelles conséquences cela peut-il avoir pour la suite de sa vie si l'on prend cela comme une bravade ou comme une crise un peu plus longue mais pleinement consentie par la jeune demoiselle ? Ne cherchez pas des débuts de réponses dans ce long métrage qui ressemble à une vaste introduction d'un sujet qui ne sera jamais traité : Ozon reste en surface et attend la toute fin du film pour surprendre et réveiller le spectateur qui s'est endormi depuis bien longtemps. Puisqu'il n'y a pas de contrainte, puisque c'est un choix, qui est-on pour juger les actes de cette fille ? Ne doit-on pas s'interroger davantage sur ces hommes qui la contactent ? Avait-on dans ce cas là besoin de ce type d’exemple pour réfléchir à la prostitution ? Quel est l’avantage de mettre en scène une jeune fille de 17 ans ? Les séances chez le psy qui devraient être le point de départ d’une réflexion sur l’attitude de cette jeune fille sont « faciles » et relier cette expérience à l’absence du père est, là encore, attendu et donne l’impression de lire un article de magazine d’été qui sera vite lu et vite oublié… l’image de la prostitution étant quand même assez dérangeante puisque montrée quasiment en mode « sans aucun risque » et l’on serait presque tenter de se dire que l’argent gagné comme cela n’est pas différent de celui gagné en donnant un cours particulier… Quoi ? Euh… vous aussi vous vous demandez si je suis sérieux en écrivant cela ? Évidemment non, mais le film donne cette image avec le peu de réactions de la part des parents (je rappel que la mère est infirmière !), l'attitude de son personnage principal, l'absence de développement,... Tout cela sonne comme une thèse énoncée implicitement : et si ce la situation montrée à l'écran sous forme bizarrement "banale" ne méritait pas d'avantage de commentaire car c’était un leurre ? Si c’était un faux semblant pour réfléchir à autre chose : une réflexion sur les rôles que nous jouons dans la vie de tous les jours, à l’image de cette lycéenne qui est à Henry IV (une des meilleurs lycées de paris) et qui passe auprès de ses copines pour une jeune bien dans son temps mais qui n’est pas délurée loin de là, pour ses parents pour une gamine qui vie bien sa vie d’adolescente et pour les personnes qui la contacte, pour une jeune fille qui fait « plus jeune que ce qu’elle annonçait » tandis qu’eux font « plus vieux que ce qu’ils disaient » avec cette réplique qui marque « mais vous devez avoir l’habitude ». Cette jeune femme renvoie à chacun l’image qu’il attend, l’image qu’on n’aura pas envie de creuser mais finalement on n’apprendra rien de sa vie. Le film prend un peu de sens avec cet angle d’attaque car sinon, il frôle un vide abyssal assez gênant. Quelles étaient les intentions de François Ozon ? Je ne suis pas certain qu’il le savait lui-même... Tenterez-vous l'expérience ? Si vous n'êtes pas un fervent défenseur d'Ozon, attendez le DVD (quoique, dans ce cas-là pas sûr que vous ne vous arrêtiez pas avant la fin !). |
Première :
¤ ¤ ¤
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Studio / Ciné Live :
# # # (+) |
.O. Jeune & jolie est l'un des plus beaux films de François Ozon depuis Sous le sable. Le temps d'une ouverture estivale, il y retrouve tout le soleil de son court métrage Une robe d'été. C'est le cinéma de ses débuts, celui de l'adolescence, qu'il cerne avec toujours autant de justesse. .O. |
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