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24/07/2014
Voilà un film dont je ne savais pas grand-chose hormis que Pio Marmaï jouait dedans. Comme cet acteur m'a tapé dans l'oeil dans le très sympathique "Le premier jour du reste de ta vie" en 2008, j'ai toujours un a priori positif sur les films dans lesquels il apparait (mais une petite recherche, à l'instant, vient de me montrer que sur les 13 films où il apparait depuis je n'en ai vu que 3 donc j'espère qu'il a des "fans" qui suivent mieux sa carrière que moi !).
Cette comédie dramatique qui penche plus vers la comédie que vers le drame a eu la chance de passer après un film ultra mauvais ("Locke") et d'avoir été complètement absente des bandes-annonces que l'on voit 100 fois juste avant les films ce qui est étonnant pour un film sorti sur 126 copies (ce qui en fait une distribution plus qu'honnête). Tout cela explique peut-être pourquoi je me suis laissé prendre par ce petit film au casting quasi parfait alors que les clichés s'amoncellent, la mention "inspiré d'une histoire vraie (la rencontre du comédien Jocelyn Quivrin et su réalisateur Eric Rohmer)" écrite un peu partout dans la presse et reprise à la fin du film à l'écran devant rendre cela plus digeste.
Comme dit plus haut le casting permet au film d'exister et de se moquer gentiment de ces films qui paraissent abscons à 98% de la population mais qui raflent pourtant de nombreuses récompenses dans les festivals les plus renommés. Les deux garçons qui débarquent au milieu de cette équipe complète (acteurs, décoratrice, etc... ) qui vénère le réalisateur vont donner lieu à de nombreuses scènes et répliques "faciles" mais qui, curieusement, ne paraissent jamais méchante (ce qui sauve le film).
Tous les clichés nous sont servit et l'histoire d'amour verra inévitablement Tchekov l'emporter sur Erik Bergquist (quoi ? vous ne connaissez pas le scénariste de "Fast and Furious" ??? ). En fait, plus j'y pense et plus je trouve que le film s'est planté dans son développement, choisissant la facilité de cette bataille dans la conquête de l'être aimé plutôt que de mettre en avant le personnage joué par Michael Lonsdale, ce réalisateur bien moins pompeux dans la vie de tous les jours que ne le laisse penser ses films et qui, pourtant, râle contre cette jeunesse qui ne fait pas de théâtre ou n'articule pas...
Plutôt que de rire de ces films (bien que je comprenne cela puisque je "m'oblige" à en voir quelques-uns mais avec peu de réussite je dois l'avouer), essayer de comprendre pourquoi ils plaisent, ce qui est transposable à d'autres genres et qui est acclamé ici et rejeté chez d'autres sous prétexte que la forme compte plus que le fond... voilà qui aurait donné au film une véritable âme alors qu'en l'état, il reste un petite fantaisie sympathique mais loin d'être transcendante.
Bref, ce "Maestro" n'a rien d'extraordinaire mais il m'a fait passer un moment agréable et il aura surement une petite moyenne.
.O.
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