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03/01/2014
L'extrait était sympa et j'aimais l'idée de ce gars très consciencieux et parfois emprunté qui s'inventait des moments de gloire à partir de situations de la vie quotidienne. Le film traite ce sujet à la "mode Hollywood" ce qui lui enlève tout son charme, les gros sabots étant de sortis lorsqu'on nous fait une resucée de "in the air" version "coté employé" (et Georges Clooney n'est pas de la partie coté liquidateur) puisque le magazine dans lequel travail le gentil Walter va cesser d'exister sous sa forme papier pour passer au tout numérique.

Vous voyez arriver la parabole ? il faut que Walter change de vie lui aussi et choisisse de vivre réellement ses aventures plutôt que de les rêver ! Aller, on ajoute une femme qui lui a tapé dans l'oeil pour viser plus grand public (et puis ça aidera bien le scénario), une histoire de photo perdue qui servira de déclencheur (pourquoi pas...) et un don qui permettra de se sortir des situations les plus embarrassantes (et qui montrera que cet employé qui semble bien "coincé" a du avoir quelques copains dans son enfance, le monde du skate n'étant pas connu pour être un monde de solitaires).

Grrrrr... pourquoi faire de ce gars un super héros à la carte de crédit illimité, aux aventures extraordinaires incroyables et ne pas montrer qu'en effet il avait eu une enfance heureuse, qu'un évènement avait tout fait basculer et que vivre ses rêves est en effet une belle philosophie mais que, si elle oblige à dépasser quelques barrières mentales qu'on peut trop facilement s'ériger, elle se heurte également à des réalités matérielles qu'il faudra apprendre à contourner d'une manière ou d'une autre.

Il y avait une belle fable à faire, montrer que la réalité ne serait jamais à la hauteur des rêves de ce Walter Mitty mais qu'on devient un super héros avec des actions bien moins explosives que celles qu'on voit le soir dans les séries TV américaines, qu'on peut vivre des rêves très simples (et réfléchir dans ces cas là à la notion de partage car vivre un rêve de manière égoïste peut le déprécier) et encore pleins d'autres choses moins clinquantes mais bien plus profonds que cette histoire très superficielle qui tente de mettre la dose d'humour, de comédie romantique, de film d'action et qui se perd lamentablement.

Bref, "La vie rêvée de Walter Mitty" part du postulat que son personnage principal est "monsieur tout le monde" et ne l'assume pas une seule seconde... pire, il nous serine la devise de "Life" (vous avez compris le jeu de mots j'espère !) alors que le passage du papier au numérique n'est même pas débattu.... bref, le film ne lancera pas cette année 2014 sur des bases très élevées et je suppose que les journalistes de "premières" avaient un peu trop fait la fête avant de le visionner (ceux de "Cine live" ont préféré s'abstenir pour le moment :-p). Aller, je peux le mettre dans le classement de 2013 ? Oui, parce que j'en ai vu des paletés comme celui-là et j'espère que 2014 sera meilleur !!!
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