Un couple épatant

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Réalisateur :
  Lucas BELVAUX
Acteurs :
  Ornella Muti, François Morel, Valérie Mairesse, Bernard Mazzinghi, Dominique Blanc...
     
Genre :
  Comédie
Durée :
  1 h 40
Date de sortie :
  01/01/2003
Titre original :
  Un couple épatant
     
Note "critique" :
  2,33
 Classement 2003
  5 / 124

Résumé :
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.O
Le doute s'immisce entre un homme et sa femme, un couple grenoblois jusqu'à présent soudé par les années. Elle pense qu'il lui cache quelque chose et demande à un policier de le suivre. Mais le mari, croyant être victime d'une grave maladie, s'ingénie à ne pas en informer sa femme... Premier opus d'une trilogie qui s'appuie sur un enchevêtrement de personnages.
.O.

Xavier
@ @ @

.O.
30/01/2003
Une trilogie sinon rien !... cet "article" est donc valable pour

... ...
"Un couple épatant" "Cavale" "Après la vie"..

"Un couple épatant" n'est pas le plus intéressant des trois volets de la trilogie de Lucas Belvaux : il ressemble trop aux mauvaises comédies françaises où par de multiples quiproquos on essaye de faire tenir une histoire déjà vue. Pourtant le jeu des acteurs et plus particulièrement d'Ornella Muti et Valérie Mairesse sauve cette comédie de la mièvrerie et Gilbert Melki (qui ne deviendra personnage principal que dans le troisième épisode) fait déjà forte impression : à chaque fois qu'il est présent, il crève l'écran et nous esquisse les traits d'un personnage que l'on sent plus intéressant que les autres. François Morel en paranoïaque accroché à son dictaphone est assez énervant mais sa femme (O. Muti) et sa secrétaire (V. Mairesse) sont excellentes et compensent cela.

"Cavale" : un titre bizarre pour un film somme tout conventionnel. Le policier contre le truand, ce schéma n'est pas très original. Mais nous suivrons l'épopée du coté du criminel qui n'est ni un faux-méchant, ni un pourri irrécupérable : c'est simplement quelqu'un (Lucas Belvaux) qui s'est arrêté de vivre pendant les quinze années de sa détention et qui voudrait, dès son évasion de prison, reprendre les choses là où il les avait laissées... Malheureusement pour lui, les choses ont changé et les gens qui combattaient autrefois à coté de lui aussi. Il se retrouve donc seul, avec des idées qui le mènent droit dans le mur.
Avec cet épisode, Lucas Belvaux commence à utiliser tout le potentiel de sa trilogie : le film est donc regardable seul, mais avoir vu l'épisode N°1 au préalable permet de vraiment l'éclairer tandis que l'épisode N°3 finira de nous expliquer des choses "incomprises" dans ce volet. Un film de transition donc, un peu plus prenant que le premier volet mais qui laisse quand même sur sa faim, avec une fin somme toute très conventionnelles et bien pensant (le méchant meurt mais non parce qu'il a été tué mais parce qu'il tombe dans une crevasse en tentant de passer en Italie via un glacier…).

"Après la vie" : L'épisode le plus intéressant de la trilogie car entièrement porté par un acteur génial : Gilbert Melki. Il nous avait montré son potentiel comique dans "La vérité si je mens..." mais là il "explose" dans un rôle de flic confronté à un tueur en cavale (L. Belvaux), sa femme héroïnomane (Dominique Blanc), une femme dont il tombe amoureux (O. Muti) dont il file le mari (F. Morel). C'est donc lui la pièce centrale du puzzle et via ce troisième volet, on découvre un peu plus sa vie et ses sentiments et cela vaut bien un film tout entier...

Ce dernier volet de la trilogie entièrement porté par Gilbert Melki peut paraître intrinsèquement le meilleur de la série, mais ce serait à mon avis oublier l'intérêt de l’œuvre de Lucas Belvaux : ces trois films ressemblent à trois couches de peintures sur un mur. La première passée, on a l'impression que le mur est encore sale. La seconde passée, il commence à prendre la couleur que l'on veut, mais il reste encore beaucoup d'imperfection. La troisième couche passée, le mur parait nickel et on ne pense plus à l'impression que l'on avait après le passage des deux premières couches.

J'ai vu la trilogie de Lucas Belvaux en un seul jour... c'est assez long, mais les films ont un style assez différent et cela se fait sans problème (avis aux amateurs !). Mieux, on saisit tout l'intérêt de la trilogie avec tous ses petits riens qui rattachent les films entre eux. C'est l'avantage sur les films du type "Si j'avais pas fait ça, il se passerait ça..." : là on sait ce qui va se passer mais en suivant des protagonistes différents on n'a plus l'impression de revoir la même histoire. La perception des évènements est totalement chamboulée et finalement on ne reconnaît l'histoire que par certaines scènes communes entre certains film..

Lucas Belvaux permet donc au spectateur d'être complètement actif pendant ses films (sauf dans le premier, ce qui en fait sa pseudo-faiblesse) et se rapproche de grands films comme "Memento" de C. Nolan ou l'on ne pouvait pas suivre l'histoire sans réfléchir constamment. Il se rapproche aussi de l'expérience que tentait le cinéaste anglais Mike Figgis dans "Time Code" qui divisait son écran en quatre pour nous faire suivre 4 personnages différents qui se rencontraient de temps en temps et interagissaient entre eux. L'avantage de la trilogie sur ce film, c'est qu'il est en français : cela peut sembler très trivial comme avantage, mais un des soucis avec Time Code était que l'on ne pouvait suivre l'action que dans le rectangle qui était sous-titré et donc, on ne pouvait pas choisir quelle "histoire" nous intéressait le plus.

En ayant un écran "complet" pour suivre chaque couple de personnage lors des 3 épisodes, Belvaux ne laisse pas le choix au spectateur de choisir quelle histoire lui parait la plus importante mais il fait mieux : il nous explique que pour comprendre une situation, il faut comprendre le point de vue de chaque personnage et la raison pour laquelle il pense cela. En effet, chaque film inter-agit avec les autres et on ne peut juger les personnages qu'à la fin de la dernière minute du dernier épisode et cela nous montre bien que lorsqu'on juge quelqu'un on ne peut que se tromper car on n'a jamais tous les éléments en main (connaître l'état d'esprit d'une personne au moment où elle prononce une phrase est impossible sauf si l'on était avec elle depuis quelques temps... et parfois on parle entre deux portes et des phrases ou des comportements sont interprétés d'une façon erronés à cause de cela).
La trilogie permet au spectateur d'être "au-dessus" de l'histoire : il la regarde se dérouler sous ses yeux mais il a aussi la possibilité de comprendre les personnages grâce à cette action qui se déroule 3 fois sous ses yeux, d'une manière non répétitive et pourtant si semblable.

Bref, cette trilogie et les raisons qui l'ont motivée sont une réussite. Je pense qu'il serait idiot de séparer les films car chacun entraîne l'autre et la note de @@@ devrait convenir à LA trilogie et donc, aux trois films :-)
.O.


Première :
¤ ¤ ¤
 
Ciné Live :
#
.O.
Ouverture à l'iris plissé d'incrédulité pour la trilogie Belvaux face à cette comédie gavée de quiproquos éventés.
.O.


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